Cours! Plus vite ! Ils me rattrapent ! Non ils ne m'auront pas ! Ah! Kof  Kof.  Je tousse, je me suis pris une branche, je suis tombé  le museau dans la poussière. Ah, ils sont là ! Ils volent au dessus de moi, en cercle. Ils vont bientôt passer à l'action. Je vais mourir! La bas, un buisson. Je saute mais... aie ! Leurs serrés acérés m'ont pris en plein vol et m'ont agrippé aux épaules. J'ai si mal. Leurs becs me parcourent l'échine.  Des larmes de douleurs coulent sur mes joues. Je n'arrive plus à bouger. J'ai trop mal. J'ai trop peu. Les griffes coupantes d'un des corbeaux me serrent la gorge. J'etouffe. De l'air,  pitié.... je ne vois plus rien...  je suffoque.

Je me rélève bruyamment. Nuage des Tourbillons grogne, me voit et lève les yeux au ciel. Je soupire et souffle une excuse. Je sors. J'ai besoin d'air. La tanière me fait suffoquer.
Je sors, les rayons du soleil levant viennent taper sur mon pelage et me réchauffe. Je ferme les yeux pour apprécier cet instant de chaleur, avant qu'elle ne soit trop grande. Une très légère brise se lève, elle caresse mes poils. Le chant des oiseaux s'élèvent. Toute la nature semble en osmose. Et pourtant, dés que j'ouvre les yeux, plus rien n'est pareil. Tout me semble laid.
Je soupire pour la seconde fois de la matinée. Je commence ma toilette quand mon mentor vient me chercher. Je pars avec lui. Nous allons chasser des lièvres et apprendre une nouvelle tactique.
A la fin de la séance, je suis épuisé. J'ai tout donné. Courir après ces lapins rapides est exténuant. Mon mentor m'autorise à manger, je reprends donc des forces lors d'un repas. Je vois au loin Nuageuse Pégase qui lisse les plumes de ses ailes. Je souris, mi-moqueur mi-affectueux. Elle ne m'a pas vu. Je prend un lapin sur la pile de gibier et l'amène à Lune de Neige, qui me remercie d'un ample sourire. Je ronronne puis prends congé d'elle.
J'hésite entre aller embêter ma camarade là-bas ou sortir chasser, en douce. Je préfère rester seul. Je sors donc du camp et marche en direction des rochers du soleil. Pourquoi, je ne sais pas vraiment. Je vais peut être aussi pouvoir m'entraîner avec mon pouvoir qui sait.
Arrivé à destination, je ferme les yeux et essaye d'imaginer du vent. Mais une voix attendrie me déconcentre:

- Bonjour chaton, on se promène sans sa mère ?

Je me retourne vivement et voit un chat noir qui s'approche de moi. Je lève les yeux au ciel. On ne peut donc pas être tranquille. Puis, son odeur me parvint et me chatouille les narines. Beurk. Je ne la connais pas. Je réponds pour moi même en ronchonnant: "Qu'est-ce-qu'ils ont tous à me prendre pour un chaton"
Puis, je dis plus fort d'un ton froid et dédaigneux:

"Je suis Nuage des Océans, je ne suis pas un chaton et je n'ai plus de mère. Tu as tout faux. Et tu es? "

Je le toise, mi-énervé, mi-curieux. Mes griffes se sont sorties inconsciemment et je suis sur mes gardes. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec ce chat inconnu.